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La France a peur

Les jeunes des cités n'ont pas de projet politique. C'est ça le malheur, c'est ça le drame. Il faudrait que nous, c'est-à-dire ceux qui sont un peu plus dans l'action, on aille les chercher et qu'on leur donne les outils de la politique, de la construction, de l'action politique. Si on les laisse là où ils sont, c'est un échec total. On doit construire une unité qui permette de dire "on n'en veut pas de ce monde-là, ce n'est pas possible, soyons vigilants".
Sur la banlieue, on veut y cristalliser tous les maux et faire porter l'échec d'une société à la banlieue et à ses habitants. On a voulu aussi faire porter l'échec à l'immigration. Aujourd'hui la France, elle me parle et elle me dit qu'elle est raciste. Sans la culpabilité.
Je ne comprends pas qu'à un moment donné il n'y ait pas plus de résistance ; qu'il n'y ait pas de résistance intellectuelle ; qu'il n'y ait pas de résistance politique. Comment se fait-il qu'aujourd'hui il n'y ait pas de résistance, ou si peu en réalité? La question de la démocratie, elle est posée. Quand tu vois tout ça, vers où on dérive ? Vers où on va ? Qu'est-ce qu'on construit là ?»

Amar Henni, 43 ans, éducateur en banlieue .

Source : Libération.

Ecrit par Didier le Mercredi 7 Décembre 2005, 06:55 dans "Vu dans la presse" Version imprimable

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